Le métier d’auxiliaire de puériculture met cette dernière en contact tant avec des enfants bien portants qu’avec des petits malades. Cela signifie donc qu’il peut s’exercer dans des structures très différentes les unes des autres et qu’il implique des qualités bien précises.
A/ Les qualités requises
- Douceur et patience : les soins de confort qu’elle apporte aux nouveaux-nés et aux jeunes enfants ne sauraient se passer de ces deux atouts.
- Bonne résistance : souvent debout, elle doit également affronter les pleurs et les cris générateurs de stress. Une bonne résistance à la fois physique et nerveuse est donc nécessaire.
- Sens du travail en équipe : l’auxiliaire de puériculture appartient à une équipe pluri professionnelle et sous le contrôle d’un responsable (infirmière, puéricultrice…), ce qui signifie partage des tâches.
B/ Les lieux d’exercice du métier
L’auxiliaire de puériculture peut exercer dans la fonction publique ou dans le secteur privé.
Dans la fonction publique hospitalière, c’est-à-dire l’hôpital (pédiatrie, néonatologie, maternité…) ou la crèche du personnel de l’hôpital, l’auxiliaire de puériculture appartient au corps statutaire des aides-soignants. Après une année en tant que stagiaire, elle devient fonctionnaire titulaire.
Dans la fonction publique territoriale (crèches ou haltes-garderies municipales, PMI), l’auxiliaire de puériculture est inscrite sur une liste d’aptitude après réussite au concours., liste dont la durée de validité a été portée à 4 ans (au lieu de 3 précédemment). Durant cette période, il appartient à l’auxiliaire de postuler aux postes vacants dans les collectivités locales. Là aussi elle est titularisée après un an en tant que stagiaire.
Dans le privé (cliniques privées, crèches privées…), l’auxiliaire de puériculture est salariée sous contrat de travail de droit privé. Le recrutement s’effectue sur CV, lettre de motivation et entretien avec un responsable des ressources humaines.
C/ Les tâches
La base du métier d’auxiliaire de puériculture consiste à prodiguer des soins ordinaires aux nouveaux-nés et aux enfants en bas âge. Ces soins varient légèrement selon la structure.
- Maternité et services hospitaliers : elle s’assure de la bonne croissance de l’enfant (poids, taille), assure le change et la toilette, prépare les biberons. Elle est également en charge de l’entretien de sa chambre et du matériel utilisé. Elle fait également office de conseillère auprès des mamans pour les soins quotidiens.
- PMI : elle tient le rôle d’assistante du médecin (accueil, poids et mensurations des enfants, tenue des dossiers, conseils aux parents). Là aussi l’entretien des locaux et du matériel lui incombe.
- Crèche et halte-garderie : contrairement aux autres structures, elle s’occupe d’enfants bien portants, de 3 mois à 3 ans, par groupe de 5 à 8. Elle doit faire preuve d’une certaine créativité d’esprit afin de leur organiser des jeux et des activités d’éveil. Elle assure les soins des petits (change, nourriture) et accompagne les plus grands vers l’autonomie (apprentissage de la propreté, manger seul…).
Les horaires peuvent être fixes comme en PMI ou décalés (crèche, garderie) ; en milieu hospitalier, horaires de jour et de nuit se succèdent, ainsi que tours de garde les weekends et jours fériés.
D/ La formation au métier d’auxiliaire de puériculture
- Formation théorique : elle s’effectue en 8 modules répartis sur 18 semaines, soit environ 600 heures.
- Formation pratique : elle comporte 24 semaines de stage, décomposées en 6 stages de 4 semaines chacun dans des types de structures différents.
La formation permet d’acquérir toutes les compétences professionnelles nécessaires à l’accompagnement du nouveau-né et du jeune enfant : hygiène, soins, santé, éveil…
L’accès à la formation se fait par voie de concours comportant une épreuve d’écrite d’admissibilité et une épreuve orale d’admission. Aucun diplôme n’est exigé, la seule condition étant d’être âgée de 17 ans minimum à l’entrée en formation. Les candidates titulaires du bac ou du CAP petite enfance sont dispensées de l’épreuve d’admissibilité.
E/ Le concours
1) Épreuve écrite d’admissibilité se décomposant en 3 parties :
- culture générale
- biologie/mathématiques
- test d’évaluation
2) Épreuve orale d’admission :
- entretien avec le jury
La note obtenue à l’épreuve orale doit être égale ou supérieure à 10/20.
F/ La rémunération
1) Fonction publique
- Dans la fonction publique territoriale, le traitement de l’auxiliaire de puériculture est fonction de son grade et de son échelon.
- Auxiliaire de puériculture principale de 2ème classe : 12 échelons allant de 1 537 € à 1 949 €.
- Auxiliaire de puériculture principale de 1ère classe : 10 échelons allant de 1 616 € à 2 183 €.
- Dans la fonction publique hospitalière, le traitement est identique mais on y parle de grade auxiliaire de puériculture et de grade auxiliaire de puériculture principale.
A ces traitements viennent s’ajouter diverses primes.
2) Secteur privé
Le salaire est fixé par la convention collective, variable selon le secteur d’exercice (milieu associatif, clinique privée, association hospitalière, établissement d’accueil pour enfants handicapés). Sa revalorisation peut s’effectuer par le biais de primes.
G/ Evolution de carrière
Le métier d’auxiliaire de puériculture permet deux évolutions : formation d’éducatrice de jeunes enfants ou concours d’entrée en Institut de Formation en Soins Infirmiers. Dans ce dernier cas, trois années d’expérience professionnelle en tant qu’auxiliaire de puériculture sont requises.